Apprendre à un enfant qu’il va passer un bilan cognitif peut susciter des questions, des inquiétudes… voire une petite moue d’incompréhension. Pourtant, bien préparé, ce moment peut se transformer en une expérience valorisante et rassurante. Que ce soit pour comprendre des difficultés scolaires, explorer un fonctionnement particulier ou simplement poser un cadre clair autour des apprentissages, le bilan cognitif est un outil précieux. Mais alors, comment en parler à l’enfant sans générer de stress ? Voici quelques pistes pour l’aborder en toute simplicité, avec des mots adaptés à son âge.
Un enfant n’a pas besoin d’un cours de psychologie pour comprendre ce qu’est un bilan cognitif. En revanche, il a besoin de repères concrets. Plutôt que de parler de « tests » ou d’« évaluation », utilisez des formules comme :
“Tu vas rencontrer une dame qui va te proposer plein de petits jeux pour mieux comprendre comment ton cerveau travaille.”
Ou encore :
“C’est un peu comme un détective des apprentissages : elle va t’aider à voir ce qui est facile pour toi et ce qui te demande un peu plus d’énergie.”
L’idée est d’éloigner toute notion d’échec ou de jugement. Ce n’est pas un contrôle, il n’y a ni bonne ni mauvaise note. On peut même dire qu’il n’y a rien à “réviser” : il suffit juste d’être soi-même.
Chaque enfant réagit différemment à l’annonce d’un bilan cognitif. Certains sont curieux, d’autres méfiants, voire inquiets. Il est important de laisser place à ses émotions et de répondre à ses questions sans minimiser ce qu’il ressent.
Si l’enfant demande :
“Et si je suis nul ?”. On peut répondre : “Il n’y a pas de nul ou de fort, chacun a ses forces et ses petites difficultés. Le but, c’est justement de mieux te connaître.”
On peut aussi le rassurer sur le déroulé de la séance : ce n’est pas un hôpital, il n’y aura pas de piqûre, pas d’appareil bizarre… Juste une psychologue qui l’accueille avec bienveillance, et une série d’activités adaptées à son âge.
Il est essentiel de montrer à l’enfant que ce bilan n’est pas une punition, ni une “dernière chance”, mais bien un moyen de l’accompagner au mieux dans ses apprentissages.
On peut dire par exemple : “Tu sais, parfois les adultes ne voient pas bien pourquoi c’est difficile pour toi. Le bilan va nous aider à trouver les bonnes idées pour t’aider.”
C’est aussi l’occasion de valoriser l’enfant : il devient acteur de sa réussite. Il va participer à une démarche qui permet de mieux le comprendre, et donc de mieux l’accompagner. Cela renforce son sentiment de compétence, même s’il rencontre des difficultés à l’école.
Expliquer un bilan cognitif à un enfant, c’est donc avant tout une affaire d’écoute, de confiance et de vocabulaire adapté. En dédramatisant la démarche et en la présentant comme une aventure bienveillante à la découverte de son propre fonctionnement, vous l’aidez à vivre cette expérience positivement. Et souvent, une fois la première séance passée, les enfants repartent avec le sourire — et parfois même l’envie de revenir pour de nouveaux “jeux du cerveau” !
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